Aider l’industrie forestière à tirer des apprentissages de la pandémie

La pandémie de COVID-19 a bousculé toutes nos façons de faire et ébranlé tous nos acquis. En peu de temps, la population mondiale a dû modifier ses habitudes de vie et doit maintenant apprendre à vivre un « nouveau normal ».

Dès les premiers jours de la crise, la difficulté d’accès aux masques a été identifiée comme un problème criant pour la sécurité du personnel soignant. À plus long terme, avec le déconfinement graduel, le port du couvre-visage (ou masque non médical) est devenu une recommandation pour l’ensemble de la population, générant une demande sans précédent pour ce produit.

Une action rapide au manque de matériel essentiel

Afin de déterminer de quelle manière le secteur forestier pourrait contribuer au besoin urgent en matériel essentiel, FPInnovations a mandaté une équipe de chercheurs afin d’élaborer un plan d’action reposant sur un échéancier très court pour produire des couvre-visage et des emballages sécuritaires.

La démarche repose sur la conviction que le secteur des pâtes et papiers, en transformant ses opérations, a la capacité de répondre rapidement à des demandes soudaines pour de grandes quantités de produits, comme c’est le cas pour les couvre-visage destinés à la population générale. Cette réponse s’appuie aussi sur une garantie d’approvisionnement national en matière première, ce que procure la fibre ligneuse issue des forêts canadiennes.

« L’approche préconisée vise à élaborer une formule gagnante qui pourra être appliquée à la COVID-19, mais qui permettra aussi l’industrie forestière d’être proactive s’il advenait d’autres situations extraordinaires, » souligne Jean Hamel, vice-président, Industrie et relation avec les membres chez FPInnovations. « Nous cherchons à participer à l’effort national pour produire des couvre-visage, qui plus est à partir d’un matériau biosourcé. »

Un sprint de huit semaines

Ce plan de travail visait dans un premier temps la production de membranes de filtration performantes destinées à la fabrication de masques pour la population générale. Déjà, les premiers résultats ont été validés et des échantillons sont actuellement soumis à des essais dans les laboratoires de FPInnovations à Pointe-Claire. Si les résultats sont concluants, on peut envisager que le Canada pourrait fabriquer et approvisionner rapidement, et ce, en grande quantité, les manufactures de couvre-visage.

Une autre avenue de recherche explorée par l’organisation est la mise au point d’emballages biosourcés sécuritaires et durables. Des études récentes ont démontré que la durée de vie de la maladie à coronavirus sur le papier ou le carton était d’environ 24 heures. En modifiant la composition des emballages avec des moyens conventionnels, on vise à réduire la désactivation des virus à aussi peu qu’une heure et ainsi contribuer à briser la chaîne de transmission qui menace la population dans toutes les chaînes d’approvisionnement de biens courants et de fournitures médicales.

Un apprentissage pour l’avenir

Nous avons tous le devoir de suivre les mesures recommandées par les instituts de santé publique pour se protéger en cette période de pandémie. Grâce à ces travaux, FPInnovations espère apporter des solutions rapides pour offrir des protections supplémentaires à la population. Mais surtout, elle espère que cette pandémie permettra à l’industrie de tirer des apprentissages sur la façon de répondre rapidement à toute autre situation qui pourrait survenir.

Pour en savoir plus, communiquez avec Stéphan Larivière, gestionnaire du secteur des Pâtes, papiers, produits hygiéniques et d’emballage chez FPInnovations.

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