L’initiative de transport autonome de FPInnovations ne vise pas seulement à trouver une solution à la pénurie de chauffeurs routiers dans l’industrie forestière, mais aussi à améliorer l’efficacité du transport en augmentant l’utilisation des équipements, c’est-à-dire en transportant plus de volume avec moins de camions.
Les véhicules autonomes utilisent des systèmes de conduite automatisés composés de capteurs, d’algorithmes, de matériel et de logiciels avancés pour exécuter partiellement ou entièrement les fonctions de conduite sans intervention humaine. L’initiative de FPInnovations se concentre sur l’adaptation des solutions autonomes existantes afin de répondre aux besoins de l’industrie forestière.
Au cours des dernières années, l’équipe de FPInnovations, en collaboration avec des fournisseurs de technologies, a testé des camions semi-autonomes en convoi sur des pistes d’essai pavées et des routes forestières en gravier de classe 1 et 2. Ces essais se sont concentrés sur l’exécution de scénarios spécifiques tels que le suivi d’un itinéraire planifié sans intervention humaine, les changements de voie et l’évaluation de la réaction du véhicule suiveur lors des insertions de véhicules. L’équipe travaille maintenant à s’associer à un nouveau fournisseur de technologie afin d’évaluer les performances d’un camion autonome de classe 8, démontrant une autonomie de niveau 2 selon la SAE sur les routes pavées et en gravier du Québec dans des conditions hivernales, en présence d’un conducteur de sécurité.1 Le programme adoptera une approche progressive, commençant par la conduite autonome de camions sans remorque, puis passant à des trajets avec remorques vides, suivis de tests avec des remorques chargées et de livraisons réelles de matériaux.
En collaboration avec deux membres de FPInnovations, le programme d’essais de cette année verra un camion autonome livrer des chargements réels de copeaux et d’écorce d’un point A à un point B, ce qui permettra d’évaluer en conditions réelles comment l’autonomie peut être intégrée dans les opérations forestières quotidiennes. L’équipe chargée des essais évaluera les gains d’efficacité opérationnelle grâce à la conduite autonome en suivant le nombre de chargements livrés et en comparant la consommation de carburant entre la conduite manuelle et la conduite autonome. D’autres paramètres tels que le nombre de kilomètres parcourus en mode autonome, le nombre de défaillances du système ou des capteurs et le respect du code de la route seront également suivis.
Il est clair que l’autonomie est à l’horizon, et ce programme d’essais permettra à l’industrie forestière de faire un pas de plus vers la validation de ses applications dans les opérations forestières.
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1 La Society of Automotive Engineers (SAE) définit 6 niveaux d’automatisation de la conduite, allant de 0 (entièrement manuel) à 5 (entièrement autonome).
